Une dame de 65 ans nous téléphone, elle demande une médiation pour renouer avec sa fille de 40 ans qui a rompu tous les ponts depuis plusieurs années et ne veut plus ni lui parler, ni la voir.

Plusieurs rendez-vous de médiation indirecte (la mère seule) sont nécessaires afin que cette dame puisse raconter son histoire et l’origine du conflit avec sa fille.

La rupture remonte à plusieurs années et est liée au divorce de la fille et ensuite à la perte de son emploi.

La mère est très inquiète, elle pense que sa fille est en dépression mais ne veut pas se soigner, elle n’ouvre la porte à personne et ne répond pas au téléphone.

Nous contactons le fille par lettre, elle ne répond pas, elle nous parlera finalement au téléphone après plusieurs tentatives et acceptera un rendez-vous, seule d’abord, où elle nous racontera sa version des faits ; elle en veut énormément à sa mère, la rendant même responsable de son divorce, elle nous semble en mauvais état psychique et nous lui conseillons de contacter un psychologue.
Dans un premier temps elle refuse, puis prendra un rendez-vous par l’intermédiaire d’un centre PMS.
Au cours de quelques entretiens, nous arrivons à gagner sa confiance et nous la préparons à rencontrer sa mère et à pouvoir lui exposer ses griefs.

En effet nous pensons que verbaliser ce qu’on a sur le coeur à une personne devant un médiateur neutre permet souvent de traverser le conflit et de gagner en sérénité.
La présence du médiateur empêche tout débordement car il est responsable du cadre de l’entretien.

Grâce au processus de la médiation: expliquer les faits, préciser les enjeux, parler en sécurité grâce à notre présence, ces deux femmes qui ne communiquaient plus depuis des années ont réappris à se parler.